Fabienne Pons

Comment et pourquoi aller dans le troisième ciel ?

Cette question rejoint la pensée de George Ladd, sur le royaume de Dieu qui est déjà là, et pas encore. Tout est fait à la croix, mais nous avons à avancer dans la réalité de ce dernier, qui ne sera pleinement manifesté sur cette terre qu’au retour du Messie. C’est exactement comme la promesse de la terre d’Israël pour le peuple hébreu. Je vous donne ce pays dit Dieu, il est magnifique, il est à vous, mais il faudra le conquérir…
Nous sommes déjà citoyens du ciel, nous avons notre passeport. Mais pour beaucoup d’entre nous, nous n’y sommes jamais allés en esprit, ou si peu. C’est le temps d’être vainqueur aussi dans ce domaine, et d’aller vivre de l’autre côté du voile déchiré. Donc tout est fait, nous y sommes déjà par la foi, mais la foi nous dit aussi qu’elle est une démonstration ou la substance des choses que l’on ne voit pas. « Alors Seigneur aide–nous à rentrer dans substance de ce que nous croyons, la réalité. Nous croyons, mais viens au secours de notre incrédulité… »

I. Par la foi de Jésus

Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus–Christ. (Eph. 2:6–7)

Si nous sommes assis dans les lieux célestes, c’est que nous y avons accès. Le but de notre résurrection est d’être avec lui ensemble, comme une famille, une épouse, dans les lieux célestes. C’est notre nouveau chez nous, notre lieu de vie. Nous y sommes déjà en esprit, mais la plupart du temps nous n’avons pas accès à cette information, car notre âme n’est pas séparée de l’esprit, par l’épée de la Parole (Heb. 4:12). Elle est un voile, une barrière à la vie dans sa dimension spirituelle. Le fait de vivre dans le domaine de l’esprit ne dépend pas de notre spiritualité. C’est le don de sa bonté et de son infinie grâce. C’est tout.

Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour… (Col. 1:12–13)

Ne cherchons pas comment mériter cette dimension spirituelle. Cela fait partie de notre héritage, du cadre de notre nouvelle vie. Le Père lui–même nous a transportés en esprit dans un royaume d’amour. Jésus, le jour de son ascension, nous a ouvert un nouveau chemin. Nous étions en lui dans sa mort, sa résurrection mais aussi dans son ascension. Que notre foi se réveille et s’élargisse !

Ces deux versets avec beaucoup d’autres, nous rappellent que cela fait partie du salut et que c’est pour maintenant, et non pour après notre mort. Comment vivre l’expérience normale d’habiter de l’autre côté du voile ? Par la foi, un échange doit se faire entre ma foi et la sienne. Quand je ne peux pas croire, parce que c’est trop étranger à ma nature terrestre, alors la foi de Jésus en moi, me rassure et me dit que de son côté, tout va bien.

Ainsi la première leçon qu’il faudra revoir pour aller plus loin dans la dimension du surnaturel, ce sera la foi. Et encore, et encore il rendra nos cœurs de plus en plus simples, comme celui d’un enfant, pour accueillir ce que les sages et les religieux de ce monde ne peuvent supporter.

Comment apprendre à vivre dans une dimension que nous ne voyons pas ? Comment vivre dans un monde où rien ne ressemble, ni ne fonctionne, comme sur la terre ? Par la foi ! Comment rentrer dans notre héritage céleste ? En mettant notre foi en action ! C’est bien de dire que la porte est ouverte, le voile déchiré, mais il faut y aller. Faites taire la voix du menteur, celle de la religion ou du rationalisme qui nous disent en chœur que nous ne pouvons pas, ne devons pas. Déjà du temps de Jésus les pharisiens, qui connaissaient le chemin, empêchaient les petits d’y passer.

On lui amena des petits enfants, afin qu’il les touchât. Mais les disciples reprirent ceux qui les amenaient. Jésus, voyant cela, fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. (Mc. 10:13–14)

II. Par un désir amoureux de sa Présence

Certains ne comprennent pas ce besoin viscéral d’être plus proche de Dieu. Ils sont centrés sur les besoins visibles et je crains qu’ils ne passent à côté d’une partie incroyable de leur héritage. Marie a choisi la bonne part, alors ne nous privons pas de cette bonté de Dieu qui nous accueille dans sa présence, dans des dimensions que nous ne connaissons pas. Passer de l’autre côté du voile ou vivre dans une autre dimension de communion, n’est pas une recherche d’expérience, mais un désir plus grand de Jésus. Il appelle les amoureux à se réveiller pour chercher une plus grande intimité. C’est pour cela qu’il nous appelle dans ses demeures. Son désir est tellement plus grand que le nôtre…

Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus–Christ. (Jn. 17:3)

III. Par la seule porte et le seul chemin qui mène au Père : Jésus

Quand nous disons que nous montons dans ces lieux, quel que soit le nom que nous lui donnons (demeures célestes, les cours célestes, de l’autre côté du voile, les cieux, le troisième ciel…) nous ne faisons que suivre Jésus et nous n’essayons pas des trucs « xfiles ». Jean dans l’Apocalypse a vu une porte ouverte, dans le ciel. Ne cherchez pas comment elle s’appelle ! C’est Jésus, la porte du salut. Mais il est également la porte pour toutes les autres étapes de notre vie spirituelle, afin que nous puissions aller plus loin dans les dimensions célestes.

Jean ensuite est monté en esprit, comme Paul, mais sans se poser la question, si c’était avec son corps ; c’est un autre sujet… Nos esprits connaissent le chemin de la maison du Père. Le texte continue en disant : « aussitôt », il s’est retrouvé devant le trône (Ap 4:1–2). Étonnant ou normal ? Cela devrait sûrement faire partie de notre spiritualité. Mais nous nous sommes laissés dépouiller par la religion et le rationalisme. Nous nous sommes faits tromper par le menteur. Le ciel est ouvert, nous sommes appelés à y vivre et à y fonctionner.

Approchons–nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. (He. 4:16)

Ce n’est pas une expérience interdite, elle fait partie des choses bibliques normales et ce n’est pas réservé à quelques élus. Le chemin est ouvert, il est nouveau et vivant, depuis que le voile de la chair de Jésus a été déchiré. Nous entrons par cette porte, au travers du sang de Jésus et de son nom puissant. C’est la clé. Si lui est entré dans le ciel, nous y sommes aussi. Il est la tête du Corps et les deux ne sont pas séparés. Il vit en nous et nous sommes en lui. Et là où il se trouve, nous y sommes aussi. Comment pourrions–nous espérer cette folie d’être assis dans les lieux célestes ensemble, si nous n’y étions pas en Lui.

Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire, par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est–à–dire, de sa chair, et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons–nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. (He. 10:19–22)

Pratiquement quelques conseils qui pourront vous aider

Quand vous décidez d’aller plus loin dans cette dimension, cherchez toujours Jésus et pas l’expérience. C’est l’amour qui nous pousse à entrer dans ces dimensions.

Restez tranquille dans la présence de Dieu en adorant, méditant la Parole, priant en langues ou en silence, bref comme vous vous sentez conduit. Mais mettez du temps à part pour vivre cela dans sa paix.
Rendez-vous disponible, sans sujets, questions ou agenda. Laissez l’Esprit vous montrer ou vous conduire là où il veut.
Comme pour Jean à un moment donné, vous basculerez dans cette réalité, comme on passe de la louange à l’adoration. C’est comme un avion qui prend de la vitesse sur la piste et tout à coup, décolle et vole. Votre esprit a été créé pour cela, pour être un avec l’Esprit de Dieu : Dieu est Esprit.
Votre foi va prendre le relais dans ce que vous allez voir, entendre et ressentir. Bon voyage dans ce monde invisible de la présence de Dieu, où tout est si différent. Si vous vivez et voyez les mêmes choses qu’ici-bas, c’est que vous n’êtes pas encore dans la substance de votre foi.
Mais tout va bien, le ciel vous encourage à apprendre et se réjouit de tout ce que vous allez découvrir. Comme un enfant apprend à marcher, vous apprenez à monter, passer la porte invisible. La famille céleste applaudit le risque de la foi.
Je rajouterai, selon les expériences de ceux qui vivent cela et la mienne bien plus petite, que c’est un process. Il faut s’entraîner à le vivre, à pratiquer la présence de Dieu, être intentionnel dans l’apprentissage de la vue et de l’écoute, ainsi que de tous vos sens d’ailleurs.
Vous avez un coach incroyable, le St Esprit. Soyez audacieux et encouragé, mais ni orgueilleux et présomptueux.
Enfin je vous encourage vivement à être redevable avec des personnes qui comprennent ce que vous vivez et qui peuvent vous encourager, et vous recadrer aussi

Mais... pourquoi sortir des cadres et vivre cela ?

Il y a deux raisons simples et évidentes : c’est pour être plus intime et amoureux de Jésus. Mais également pour faire comme Lui.

« Jésus reprit donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui–même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. » Jn. 5:19

Ce verset bien connu nous montre comment Jésus faisait pour marcher sur terre. Son esprit était connecté avec le ciel, et il voyait le Père faire ou dire, et il faisait et disait comme lui. Voilà pourquoi nous voulons retrouver notre héritage céleste dans ces temps de la fin. Nous cherchons trop souvent de la puissance, des résultats, sans avoir une relation, profonde, vivante et réelle. Ce n’est pas une question de ressenti ou d’expérience, mais d’apprendre à être des citoyens du ciel afin d’être les ambassadeurs de Dieu sur terre. J’aime ce que dit Nancy Coen à ce sujet, c’est simple et pratique.

Nous sommes les fils, les collaborateurs de Dieu. Nous voyons et nous entendons les choses que le Seigneur veut nous montrer, comme Jésus. Ensuite quand nous revenons sur terre, nous déclarons et décrétons ce que nous avons vu et entendu dans le ciel.

Nancy COEN

Je rajouterai que c’est comme cela que le ciel vient au milieu de nous, et que sa volonté est faite sur la terre, comme au ciel. Enfin pour conclure, je rajouterai également cette dimension que nous portons dans le ministère MELKISEDEK ; Il a fait de nous une sacrificature royale, pour servir dans les sanctuaires célestes, de l’autre côté du voile. Il veut nous montrer la gloire de son royaume, le monde à venir et la nouvelle humanité qui évoluera dans celui–ci. Alors apprenons, servons, et réjouissons–nous d’avoir été transportés dans le royaume du Fils de son amour.