Lors d’une rencontre Melkisedek en 2023, Elvire et Avirail ont partagé sur le plaisir comme une couleur de l’amour. Ils ont cité le Ps 115v3, connu dans cette version : « Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qu’il veut », mais qui, dans la version Darby, est formulé comme ceci :
« Mais notre Dieu est aux cieux; tout ce qu’il lui a plu, il l’a fait. »
La version Chouraqui nous dit même : « Il fait tout ce qu’Il désire. ».
Le mot « vouloir » ici est un mot relié à l’amour, au plaisir, à faire ses délices !
Ce mot est utilisé dans le Ps 18v19 : « Il m’a mis au large, Il m’a sauvé, parce qu’Il m’aime. »
Dans la version Darby : « Il me fit sortir au large, il me délivra, parce qu’il prenait son plaisir en moi ».
Ça m’a comme transpercé le coeur qui, peut-être, avait encore trop relié volonté et exigence ou dureté du Roi qui donne ses ordres.
Et donc la notion d’obéissance et de suivre la volonté de mon Père était, sans que je m’en rende compte, séparée du plaisir. Ma tête le savait, mais le coeur s’est éloigné de cette réalité. Et alors tout devient fatiguant, pesant, on perd la joie et on perd la réalité de la vie abondante pour laquelle Jésus a donné la sienne (Jean 10v10).
Tout ce que nous faisons ne peut être séparé de ce que nous sommes en Lui. J’aime tellement plonger juste dans ce bout de verset de Apo 1v5-6 qui dit :
« A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous… »
Le point de départ de ce qu’il a fait, de ce qu’il a accompli pour nous, c’est son amour. J’avais besoin de revenir à qui je suis, à ce qu’il a fait de moi.
Cet été nous avons justement médité Ephésiens 1 dans notre Maison de prière, qui est un condensé de ce que le Père dit sur nous et de ce dont il nous a béni. Je suis donc revenue sur cette notion qui m’avait frappé l’année passée avec la vie de Jésus. Jésus est partie de cette parole du Père pour Lui : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. ». En fait, on pourrait dire que le Père dit : « j’ai mis en lui toute mon oeuvre, ma volonté, mon plaisir, mon amour, j’ai tout mis en Lui. »
Et Jésus va dire à ses disciples : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son oeuvre. » (Jean 4v34)
Par définition, la nourriture c’est ce qui entretient la vie en donnant de l’énergie à notre corps pour qu’il fonctionne. Faire la volonté du Père était « l’énergie » de Jésus pour tout ce qu’il a fait.
Et venu le moment où son temps sur terre s’achevait, Il dit au Père qu’Il a accompli son oeuvre sur terre et Il termine cette prière en disant : « afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux ». (Jean 17v26)
Les oeuvres peuvent devenir un dangereux engrenage qui nous éloignent de l’amour, tout comme ce reproche qui est fait à l’Eglise d’Ephèse « je connais tes oeuvres…mais j’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour ». (Apo 2v2-5)
Je me souviens lorsque le premier amour était tout « frais » dans ma vie, je me régalais à suivre Jésus là où il m’emmenait même si je ne comprenais pas. Et aujourd’hui je reconnais le manque de plaisir et de joie dans certains endroits de ma vie qui me ramène à revenir encore et encore au premier amour.
L’été est une période que j’apprécie particulièrement où le rythme se ralentit, et où on a le temps de se poser, de trouver du silence, et revenir dans ce plaisir et cet amour.
Et puis se profile l’horizon de la rentrée.
Dans la tradition juive, le dernier mois de l’année est le mois de Eloul. Il est comme un temps de bilan entre l’année écoulée et l’année qui vient. Les juifs qui aiment s’amuser avec les mots et lettres, utilisent souvent les acronymes pour tirer une instruction pour le mois. Si on prend les 4 lettres du mot Eloul en hébreu, elles forment l’acronyme du verset « Je suis à mon bien-aimé et mon bien-aimé est à moi. » (Ct 3v6)
Cette période est un temps avant l’agitation de la rentrée, de la nouvelle saison pour laisser ce désir de la rencontre avec notre Bien-Aimé Yeshoua monter, pour plonger dans ce plaisir mutuel de la présence de l’un et de l’autre.
Je nous invite à entrer dans cette nouvelle période scolaire en étant renouvelés dans le plaisir du Père pour nous et alors nous-mêmes, nous prendrons plaisir dans le chemin et les oeuvres dans lesquelles nous sommes amenés.
« Par l’Eternel les pas de l’homme sont affermis, et il prend plaisir à sa voie. » (Ps 37v23)
3 réflexions sur “Se nourrir du plaisir”
Merci beaucoup Esther ! C’est vraiment très beau et très vrai ce que tu as vécu… oui à une rentrée avec le plaisir mutuel de sa présence et de la nôtre
Merci Esther pour cette publication des plus revigorantes et instructives.
Très belle méditation. Merci. Si nous voulons porter du fruits en abondance pour le Royaume des cieux, nous devons vivre notre vraie identité de fils et fille bien-aimé du Père, ABBA, Papa qui nous aime infiniment et qui prend plaisir en nous.