#decretscélestes
Libérez les décrets de bénédictions et de vie éternelle.
Vous pourriez peut-être vous demander ce que vient faire ce psaume, connu pour exalter la communion fraternelle, dans une thématique sur les décrets célestes. À y regarder d’un peu plus près, nous y trouvons un principe spirituel très important. L’ennemi l’a très bien compris et l’utilise largement en pervertissant la source de son protocole. Mais commençons par ce début de texte très connu de nous tous.
« Voici, oh ! qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble ! » (Ps. 133:1).
Ce simple constat de départ nous rappelle que nous sommes des êtres relationnels. Nous savons aussi que le péché et l’ennemi travaillent sans relâche pour détruire cette image de Dieu en nous. Quand l’adversaire comprend la valeur d’une chose, il l’attaque pour la détruire, ou la vole pour la pervertir à son avantage. Ce constat fait, veillons donc à préserver nos relations, car autrement nous courons le risque certain de nous détruire en attaquant les autres. Veillons à nos relations, car nous courons le risque d’une érosion identitaire qui nous éloignerait du pourquoi de notre humanité. Je rappelle que le sens premier du péché c’est rater la cible… Et nous sommes si souvent humiliés et pécheurs dans nos relations.
La communion fraternelle, dans le sens large de l’humanité, est un trésor et une puissance de vie
Je crois que c’est une des raisons pour lesquelles il y a beaucoup de guérisons quand les croyants se rassemblent, sans tenir compte de ce qui les sépare. Mais ce n’est pas mon sujet principal. Le psalmiste continue en expliquant que, quand nous sommes en relation, alignés aux principes des lois divines, cela libère une puissance, un fruit, une bénédiction.
« C’est comme l’huile précieuse qui, répandue sur la tête, Descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron, Qui descend sur le bord de ses vêtements. C’est comme la rosée de l’Hermon, Qui descend sur les montagnes de Sion ; Car c’est là que l’Éternel envoie la bénédiction, La vie, pour l’éternité. » (Ps. 133:2-3)
Le roi David fait deux comparaisons très intéressantes :
Le grand prêtre
Dans la cérémonie de consécration, on pratiquait l’onction d’huile. Elle était abondante, généreuse, coulant de la tête jusqu’aux pieds. Le souverain sacrificateur devenait un messie, un oint de Dieu. Cette huile était un signe de mise à part au service de l’Éternel. Elle coulait d’en haut, d’abord sur la tête et ensuite sur le corps. L’image est forte car elle déclare que la tête et le corps sont liés et ne peuvent être séparés sous peine de mort instantanée. Cette onction coule et ne peut couler que sur une union indissociable de la tête et du corps.
Le mont Hermon et Sion
La deuxième comparaison est tout autant intéressante. Nous avons toujours l’image de quelque chose qui descend. En effet le mont Hermon est le plus haut sommet d’Israël et connaît même la neige en hiver. De là, l’eau descend, quelle qu’en soit sa forme. Elle vient arroser le reste du pays et en particulier Sion. Cette eau, et non plus de l’huile, arrose le pays et amène la bénédiction et la vie sur son parcours. C’est un seul pays qui est arrosé, une seule terre malgré ses différences géographiques.
Dégageons maintenant le principe ou la loi spirituelle de ce psaume, c’est tellement puissant ! Quand nous sommes alignés aux principes créationnels, alors c’est bon, « Tov », comme le créateur l’a déclaré dans la Genèse. La communion fraternelle au sens large n’est pas juste sympa, agréable, au sens social, ou du relationnel à consommer ; il y a bien plus profond que cela car nous revenons ici aux lois premières.
Qui est mon frère ? En suis-je le gardien dans cette communion ? Le mot utilisé dans le psaume parle de liens de parenté, d’appartenance à la même tribu, et dans un sens plus large, de celui qui me ressemble. Cela semble ouvrir le cercle du frère, comme Jésus a pu l’étendre aussi quand on lui a demandé de s’exprimer à ce sujet. Enfin dans le fait « d’habiter unis ensemble », nous trouvons une dimension de proximité dans la vie physique, mais également le fait d’être liés, assemblés, ligués, et de s’être concertés. Il y a une dimension d’esprit et de cœur dans cette union, mais également un accord, une décision commune.
L'union qui active la bénédiction
Quand ces choses sont en place, alors l’Éternel va littéralement ordonner, promulguer un décret. Quand nous sommes dans cette « union-accord » une loi divine se met en mouvement, un décret céleste descend sur nous comme l’huile sur le grand prêtre ou la rosée sur Sion. Dieu va ordonner à la bénédiction de venir sur le corps que nous formons. La bénédiction au sens biblique, ce sont les faveurs, la prospérité, la paix, des dons, en bref le shalom de Dieu. Cela nous rappelle le début de la lettre aux Éphésiens au chapitre 1, verset 3, qui déclare que nous sommes bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes, dans le Messie. Comment les vivre et les recevoir ? Évidemment c’est par sa grâce, sa miséricorde, son amour multiforme. Mais nous voyons à la lumière de ce psaume que ces bénédictions d’en haut sont libérées ou ordonnées, quand nous sommes unis ou en accord.
L'union qui active l'autorité
Jésus a enseigné cela dans Matthieu 18:19-20 :
« Je vous dis encore que, si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. »
Ce passage parle de l’accord ensemble, qui libère l’autorité. Peu importe le nombre mais littéralement Jésus se présente au milieu de ceux qui sont assemblés. Notre accord libère les décrets du Père et Jésus veille personnellement à leur exécution. Dieu répond par ses décrets, quand sur la terre, il y a alignement à ses lois divines et créationnelles concernant l’union. Je pense que nous avons besoin de creuser davantage cette idée de se mettre d’accord dans notre vision de la communion fraternelle.
L’accord dans l’unité avec la volonté de Dieu a une grande autorité, et l’ennemi fera tout pour la combattre.
La puissance de l'union
Satan a bien saisi la puissance derrière cette loi, car il connaît le système législatif et judiciaire du royaume de Dieu. On voit dans le psaume 2 que les princes se liguent ensemble contre l’Éternel. Ils ont compris quelque chose que les anciens à Babylone avaient parfaitement saisi aussi : la puissance de l’accord. Dans Genèse 11, il nous est rapporté l’histoire de la tour de Babel. Il y a un passage assez étrange au verset 6 :
« Et l’Éternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. »
Dieu constate que les hommes sont un seul peuple, parlent une seule langue et sont tous en accord dans leur projet mauvais contre lui. S’il les laisse faire, ils seront alignés aux lois divines et la puissance liée à cette réalité spirituelle pourra être libérée. Alors Dieu dans son amour intervient avant que l’accord arrive à son climax et que l’humanité soit complètement perdue à nouveau. Il confond leur langage pour briser l’unité et la possibilité de continuer à vivre cette union.
Un concept bien connu du monde des ténèbres
L’ennemi a tellement bien compris cela qu’il utilise la capacité relationnelle de l’homme créé à l’image de Dieu pour servir ses desseins. Un exemple est l’égrégore (ou eggrégore). C’est un concept désignant un esprit de groupe constitué par l’agrégation des intentions, des énergies et des désirs de plusieurs individus unis dans un but bien défini. Cela existe dans le management des équipes mais aussi dans le domaine spirituel, occulte entre autres. Il s’agit d’une force qui se libère au travers de protocoles, méthodes ou rituels établis et définis mais nécessitant toujours un groupe. L’étymologie grecque met l’accent sur le fait d’être éveillé, réveillé.
Une lumière se lève dans l’union.
Je ne rentre pas dans le détail de cette réalité physique, psychique et spirituelle mais c’est une puissance qui peut être libérée dans le monde occulte par le principe de l’union et de l’accord dans un même but. La divinité vient dans cette union et la fait irradier davantage et souvent aux détriments des chrétiens qui devraient être eux-mêmes des princes dans ce domaine, car nous sommes la lumière du monde. Est-ce que l’ennemi a mieux compris que nous la puissance de l’unité et de l’accord des frères ? Je ne parle pas ici bien sûr de la super agape ou des activités géniales que nous pouvons vivre ensemble, mais d’une facette de l’union qui se décline en accord, en assemblée législative spirituelle, qui déclare sur terre quelque chose qui est décrété d’en haut. Nous parlons ici du rôle de l’Ekklesia bien sûr qui est appelée à manifester l’autorité du royaume sur terre. C’est dans l’union fraternelle, au sens relationnel et législatif, que Dieu répond en libérant ses décrets de bénédictions et de vie, qui sont en attente dans les cieux.
Que tous soient un
En comprenant mieux le principe législatif et judiciaire qui découle de cette union, nous saisissons combien la prière de notre grand prêtre Jésus dans Jean 17 est aussi une clef pour que les décrets célestes puissent être libérés sur terre. Nous n’hériterons pas seuls du royaume, mais comme une famille royale et sacerdotale, une Ekklesia qui siège dans les cieux et sur la terre, en union avec la trinité. Que les décrets de vie éternelle soient libérés sur terre grâce à notre union ensemble en Lui.
« Il nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Jésus le Messie. » (Éph. 2:6).
La tête et le corps sont un, nous sommes dans la Sion céleste et sur la terre, nous sommes en accord avec notre Seigneur afin que les décrets de grâce surabondante soient libérés par sa bonté. Alors réjouissons-nous dans le fait de demeurer ensemble, de nous aimer et d’habiter dans les cieux et sur la terre, unis en Esprit, afin que les bénédictions de vie éternelle soient largement déversées sur l’humanité.